La Docteur Valérie Failla est dermatologue à la Clinique André Renard à Herstal. Ses patients viennent de tout le pays grâce à sa réputation dans le traitement du psoriasis. Elle insiste sur la nécessité d’un dialogue très ouvert et sans tabous : « Trop de patients s’enferment dans leur maladie. Pourtant, de nouvelles solutions existent mais sont mal connues ».

Que conseillez-vous au patient pendant sa consultation ?

La maladie peut avoir un impact que l’on ne soupçonne pas en consultation si on n’ose pas aller au-delà des tabous. Il faut donc établir une franchise totale entre le patient et le médecin. C’est pourquoi je leur demande si je peux les examiner entièrement, de la tête aux pieds. Certains sont très pudiques, mais cet examen est primordial pour éviter les tabous. Cela permet de repérer des plaques que le patient n’ose pas mentionner, ou confond avec une mycose. J’essaie aussi de mettre les patients à l’aise pour qu’ils me parlent en toute sincérité. Le patient doit aussi se sentir libre d’aborder l’impact de la maladie sur sa vie, dans tous ses aspects. Pour cela, un outil comme le « guide de discussion », développé par AbbVie avec le soutien de Pso contact, peut être très pratique pour le patient, afin qu’il prépare sa consultation et s’assure d’aborder tous les points importants à ses yeux.

Comment se fait-il que de nombreux patients continuent de souffrir des symptômes de leur psoriasis ?

Les tabous et non-dits lors des consultations n’aident certainement pas le médecin à bien évaluer la sévérité de la maladie et parfois, empêchent d’envisager des traitements qui seraient plus adaptés. Parfois aussi, certains patients restent sous dermocorticoïdes ou PUVAthérapie (phothérapie) pendant des années alors qu’ils n’en sont pas satisfaits. Ils ne veulent pas passer aux thérapies systémiques parce qu’ils ont lu des articles sur internet qui les ont effrayés, à tort. Mieux vaut qu’ils s’informent auprès d’une association de patient, comme Pso Contact. Le site www.jepeux.be offre aussi des informations détaillées sur toutes les options de traitement existantes. Une fois plus informé, le patient prendra le pouvoir sur sa maladie et pourra alors aborder ces sujets avec son dermatologue de manière éclairée.

Retrouvez l’interview complète du Dr. Failla sur https://www.let-me-be-clear.com/be/fr-be/je-peux-blog/Il-ne-faut-jamais-se-laisser-enfermer.html