David: Psoriasis et habitudes alimentaires
Bonjour, Personnellement, j’ai remarqué avec certitude que si je buvais trop de lait, mangeais trop gras, consommais trop d’alcool…, mes plaques augmentaient dans les deux jours qui suivaient. Je n’ai pas trop à me plaindre par rapport à d’autres. J’ai quelques plaques aux chevilles, aux coudes, sur la poitrine, au poignet, entre les fesses. Mais ça a quand même augmenté. Le plus important est chez moi le cuir chevelu. Ce qui fonctionne le mieux chez moi est une ancienne préparation à base de goudron, mais pénible à utiliser, surtout dans les cheveux. J’utilise aussi de liniment oléo-calcaire qui marche TRÈS bien. Je prends aussi des gélules de pensées sauvages, omega3 et bourache. Je prends des bains avec du sel de la mer Morte et j’applique ce sel directement sur les plaques quelques minutes. Idem pour les cheveux. Voilà ce que je peux dire actuellement mais pour le cuir chevelu, je ne trouve rien, par contre. J’ai aussi souvent lu que le dosage dans le sang de la vitamine D était intéressant, mais mon médecin n’en voit pas l’utilité. J’ai aussi lu un rapport avec les Lymphocytes et je suis toujours en déficience mais là aussi mon médecin ne veut pas approfondir. À vous lire.
La réponse du Docteur Ghislain
Cher Monsieur,
En effet, les patients peuvent constater un lien entre l’intensité de leurs plaques de psoriasis et certaines habitudes de vie, en particulier alimentaires. Cela sera variable d’une personne à l’autre, mais les éléments négatifs connus avec le plus de certitude sont l’alcool et le tabac. Les diminuer est toujours bénéfique, même si les premiers jours au moment de la diminution sont quelquefois difficiles (stress augmenté ?).
Pour les habitudes alimentaires (gras, sucré, etc.), il est logique de penser qu’une bonne hygiène de vie permet un état général meilleur et un psoriasis apaisé. Enfin, certaines théories mettent l’accent sur des intolérances alimentaires comme facteurs aggravant un psoriasis ; ce n’est qu’une hypothèse de travail, avec des aspects intéressants qui doivent encore être explorés ; on ne peut en tout cas pas réduire le psoriasis à l’expression d’une quelconque allergie alimentaire.
Dans votre cas, je ne peux que vous encourager à poursuivre sur cette voie qui vous fait du bien !
La vitamine D est évidemment liée au développement des plaques de psoriasis. C’est pour cela qu’on utilise souvent les pommades Daivonex et Curatoderm. L’apport local de vitamine D permet une certaine régularisation du renouvellement cellulaire cutané, selon un processus encore inconnu à ce jour. Par contre, il n’y a pas de lien direct entre le taux de vitamine D circulant dans le sang et l’intensité du psoriasis.
Une supplémentation en vitamine D dans le seul but de traiter un psoriasis n’est pas justifiée et pourrait s’accompagner d’effets néfastes par ailleurs.
Enfin, concernant les lymphocytes, il s’agit d’un type de globules blancs, dont le rôle dans le psoriasis a été bien démontré. Plutôt qu’un problème de nombre ou de sous-type de lymphocytes, il s’agit d’un problème d’activité de ceux-ci et de messagers entre les différents types de cellules. Il n’existe pas encore de test de laboratoire disponible pour examiner ce problème.